La légende du Léchy viens de la mythologie slave. C’est un esprit et un gardien de la forêt et de ses habitants.

LE LECHY DANS LA LITTERATURE :

  • On retrouve la légende du Léchy dans plusieurs contes populaires Russes dont « Леший » alias « Le Léchy » d’Alexandre Afanassiev dans lequel le Léchy enlève une jeune fille imprudente dans la forêt.
  • Cette créature peut aussi se confondre avec le personnage du Seigneur de la forêt selon James Georges Frazer, un anthropologue écossais connu pour être le premier à avoir dressé un inventaire planétaire des mythes et des rites dans 12 ouvrages parus entre 1911 et 1915 :
    « les paysans russes croient que l'esprit Leschy gouverne à la fois les bois et les créatures qu'il renferme. Pour lui, l'ours est ce que le chien est pour l'homme ».
  • On retrouve le Lechy une fois de plus dans un ouvrage littéraire, ici dans un chapitre entier écris par Vladimir Popp. Le rapprochant à l’archétype de l’homme sauvage et le nommant le Front-de-cuivre.

DANS LES TRADITIONS :

D’après toutes les informations trouvé à son sujet nous pouvons en conclure que chaque 17 octobre il entre en hibernation et disparait de la forêt jusqu’au printemps.

En Russie le jour de Youri  » Юрьев день «  est une fête de Saint Georges célébrées par l’Église orthodoxe russe qui ce trouve aussi être un jour de célébration pour le fameux Léchy.

OÙ LE RENCONTRER :

Dans les forêts slave, au printemps, en été ou en automne. Il est possible de l’apercevoir, si tu reste calme et si tu possède un esprit pur. Les jeunes enfants sont plus disposés à le voir pour cette raison. 

Cependant reste vigilant !

Il existe des astuces pour se protéger de sa malice envers les Hommes. Il suffit de retourner ses vêtements et de mettre sa chaussure gauche dans son pied droit et sa chaussure droite dans son pied gauche.

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La légende de la Lavandière vient de la mythologie celtique irlandaise. C’est une légende médiévale qui s’est développé dans toute l’Europe durant le VIIIème siècle sous le nom de Lavandière de nuit mais encore Bean nighe ou Kannerez noz.

LA LAVANDIERE  DANS LA LITTERATURE :

  • Selon George Sand évoque la légende des lavandières ou laveuses de nuit dans plusieurs de ses livres, comme le roman Jeanne en 1844 et, plus tard, en 1858, les Légendes rustiques où elle leur consacre un chapitre. Les lavandières de nuit sont pour elle des mères qui sont maudites pour avoir tué leurs enfants, on peut y voir aussi une allégorie contre l’avortement qui montre aux femmes qu’elles seront damnées à vie si elles y ont recours :
    « Les véritables lavandières sont les âmes des mères infanticides. Elles battent et tordent incessamment quelque objet qui ressemble à du linge mouillé, mais qui, vu de près, n’est qu’un cadavre d’enfant. Chacune a le sien ou les siens, si elle a été plusieurs fois criminelle. Il faut se garder de les observer ou de les déranger ; car, eussiez-vous six pieds de haut et des muscles en proportion, elles vous saisiraient, vous battraient dans l’eau et vous tordraient ni plus ni moins qu’une paire de bas. » 
    Elle convient volontiers que ces légendes sont des superstitions causées par des phénomènes naturels incompris, mais reste sensible à leur intérêt culturel :
    « Nous avons entendu souvent le battoir des laveuses de nuit résonner dans le silence autour des mares désertes. C’est à s’y tromper. C’est une espèce de grenouille qui produit ce bruit formidable. Mais c’est bien triste d’avoir fait cette puérile découverte et de ne plus pouvoir espérer l’apparition des terribles sorcières, tordant leurs haillons immondes, dans la brume des nuits de novembre, à la pâle clarté d’un croissant blafard reflété par les eaux.»
  • Le fils de Georges Sand, Maurice Sand, en parlera lui aussi, quelques années plus tard :
    « À la pleine lune, on voit, dans le chemin de la Font-de-Fonts (« Fontaine des Fontaines ») d’étranges laveuses ; ce sont les spectres des mauvaises mères qui ont été condamnées à laver, jusqu’au jugement dernier, les langes et les cadavres de leurs victimes. »
  • En Bretagne, les légendes de lavandière de nuit sont attestées par Jacques Cambry dès le XVIIIème siècle :
    « Les laveuses ar cannerez nos, (les chanteuses des nuits) qui vous invitent à tordre leurs linges, qui vous cassent le bras si vous les aidez de mauvaise grace, qui vous noyent si vous les refusez, qui vous portent à la charité. »
  • Collin de Plancy décrit les croyances bretonnes avant 1863 :
    « En Bretagne, des femmes blanches, qu'on appelle lavandières ou chanteuses de nuit, lavent leur linge en chantant, au clair de lune, dans les fontaines écartées ; elles réclament l'aide des passants pour tordre leur linge et cassent les bras à qui les aide de mauvaise grâce. »

DANS LA TRADITION :

La lavandière est toujours liée au domaine de la mort : selon les traditions, elle est annonciatrice d’un décès, ou bien elle est condamnée dans la mort à expier ses anciens péchés.

Selon les époques et traditions, ces légendes sont parfois influencées ou confondues avec les légendes de la banshee, la dame blanche, la fileuse de nuit, les fées ou les fantômes.

Dans La Civilisation celtique, Françoise Le Roux et Christian-Joseph Guyonvarc’h font ainsi le rapprochement entre la lavandière de la nuit et le mythe de la déesse celte Morrigan, qui annonce la mort du héros Cúchulainn en lavant ses vêtements ensanglantés dans une rivière en France.

À la différence de la dame blanche qui revient sur Terre pour sauver ses descendants d’une “mauvaise mort”, la lavandière est un être cruel :

“Lorsque les bruits de battoir se font entendre dans la nuit, il est dangereux de croiser ces revenantes la nuit. Elles forcent quiconque croise leur chemin à tordre un linge. Si l’on a le malheur de le tordre du mauvais sens, elles peuvent vous briser les os et vous tuer”.

Selon une autre tradition, il s’agit de lavandières qui étaient chargées de laver le linge des pauvres. Par cupidité, elles remplaçaient le savon par des cailloux avec lesquels elles frottaient le linge. Non seulement celui-ci ne pouvait redevenir vraiment propre, mais il était terriblement abimé par ce traitement. Pour les punir de ce forfait, elles ont été condamnées à laver éternellement des linges qui restent sales.

La légende pourrait venir du fait que certaines femmes auraient transgressé la règle religieuse du repos dominical en lavant du linge le dimanche ; de ce fait, elles seraient condamnées à travailler pour l’éternité.

OÙ LA RENCONTRER :

Lorsque la nuit tombe, près des fleuves, des rivières, puits et autres cour d’eau. Ne t’isole pas trop près des lacs argentés si tu ne souhaite pas y voir un deuxième reflet.

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Les pillywiggins sont une personnification de « l’essence divine des plantes ». Elles sont les plus minuscules fées gardiennes des fleurs, connues du folklore anglais. Elles affectionnent les parcs et jardins anglais, dans toutes les régions du Royaume-Uni sauf les Midlands, ainsi qu’en Irlande. Elles vivent au rythme des plantes qu’elles protègent tout en passant leur temps à jouer et à batifoler. Elles sont représentés avec des antennes et des ailes de papillon ou de libellule.

LE PILLYWIGGING DANS LA LITTERATURE :

  • Décrits par Pierre Dubois dans « La Grande Encyclopédie des fées et Leçons d’elficologie », les Pillywiggins sont mis en scène dans des romans de fantaisie, ainsi que dans des chansons enfantine. Il illustre même une planche qui met en scène la métamorphose d’une jeune pillywigging en fée-papillon.
"Ils sont les plus minuscules de la gent elfique avec les Tiddy du Lincolnshire, et mesurent un centimètre de haut." « Merveilleusement beaux » grâce à leurs attributs de papillon, ils possèdent le pouvoir de changer de taille ou d'apparence.
  • Ils ignoreraient les humains, préférant danser parmi les fleurs sauvages, à l’ombre de grands chênes, où ils se trouvent le plus habituellement. Leur caractéristique commune serait d’être silencieux, bien qu’une comptine dans un livre enfantin d’Australie affirme qu’ils chantent.
  • D’après l’auteur de « Faery Wicca », Edain McCoy,  la reine des pillywiggins se nommerait Ariel et chevaucherait des chauves-souris.
  • Les « Flower Fairies » de Cicely Mary Barker sont très proches de la représentation des Pillywiggins. Bien que naturellement pacifiques comme les Flowers Fairies, les Pilliwyggins peuvent devenir dangereux pour les humains qui ne respectent pas leurs habitations en les faisant mourir. Mais il suffit de planter un arbre ou une fleur pour leur être aussitôt agréables.

DANS LA TRADITION :

Leurs représentations populaires les montrent chevauchant des abeilles de fleur en fleur, ou eux-mêmes de la taille d’une abeille.

Leur nom pourrait être originaire du comté anglais Dorset. Beaucoup de fées ou d’esprits des fleurs sont connus et répertoriées dans plusieurs traditions autour du monde: les Pixies remplissent les mêmes fonctions que les Pillywiggings et sont parfois confondu avec celles-ci, de même que les alvens de Hollande et certaines fées à la frontière de l’Ardenne belge.

OÙ LES RENCONTRER :

Elles hibernent de novembre à avril en attendant l’appel du coucou qui les réveille.

Tu pourra les retrouver toute la belle saison, dans les prairies, les clairières et les forêts où elles aiment à chanter, à danser, à butiner, à s’aimer. Gambadant de fleur en fleur pour assurer la protection de la petite flore qu’elles protègent et fortifient mais laissent aux autres Esprits Sylvestres le soin de s’occuper des plus hautes futaies et de leurs habitants.

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Une skogsrået est une créature féminine surnaturelle de la forêt dans le folklore suédois, très similaire à l’huldre norvégienne. C’est une femme incroyablement belle, parfois nue, aux cheveux longs ; bien que par derrière, elle soit creuse comme un vieux tronc d’arbre et ait la queue d’un animal.

LA SKOGSRA DANS LA LITTERATURE :

Shin Megami Tensei évoque la Skogsra dans son livre « Strange Journey Compendium » (voyage étrange) :

« Belles fées en bois du folklore suédois. On dit qu'ils ressemblent à de belles femmes de face, mais leur dos est couvert d'écorce. Ils sont connus pour souffler sur les fusils de chasseurs pour les bénir, ainsi que pour protéger les feux de camp pendant que les voyageurs dorment. Ils aspirent à la compagnie d'un homme, mais ceux qui voient leur dos fuient dans la terreur. »

DANS LA TRADITION :

Les Skogsrå étaient connus pour être gentilles avec les charbonniers, observant leurs fours à charbon pendant qu’ils se reposaient. Sachant qu’elle les réveillerait s’il y avait des problèmes, ils pouvaient dormir, et en échange, ils laissaient des provisions pour elle dans un endroit spécial.

Dans certaines traditions, la Skogsrå attire les hommes dans la forêt pour des rapports sexuels, récompensant ceux qui la satisfont et tuant souvent ceux qui ne le satisfont pas.

La Skogsrå norvégienne est beaucoup moins assoiffé de sang et peut simplement kidnapper un homme ou l’attirer dans les enfers.

Elle vole parfois des nourrissons humains et les remplace par ses propres enfants moches.

Parfois, elle épouse un garçon de ferme local, mais lorsque cela se produit, le glamour la quitte lorsque le prêtre lui pose la main ou lorsqu’elle entre dans l’église. Certaines légendes parlent de maris qui la traitent par la suite mal. Certains contes de fées omettent cette caractéristique et ne racontent que comment un mariage avec un chrétien lui fera perdre la queue, mais pas son apparence, et laissera le couple vivre heureux pour toujours. Cependant, si elle est mal traitée, elle lui rappellera qu’elle est loin d’être faible, souvent en redressant un fer à cheval à mains nues, parfois alors qu’il fait encore chaud de la forge.

OÙ LES RENCONTRER :

Pour rencontrer une Skogsra il te faudras parcourir des forêts très profondes. Elles se cachent dans les endroits les plus reculés des forêts, là où personne n’irait les chercher. Les Hommes sont plus « chanceux » de les croiser lorsque la Skogsra jette son dévolue sur l’un entre eux. Il est cependant assez fatale de la croiser… La mort ou la folie guettent ses prisonniers.

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La Xana est un personnage trouvé dans la mythologie asturienne. Toujours féminine, c’est une créature d’une beauté extraordinaire que l’on croit vivre dans des fontaines, des rivières, des cascades ou des régions boisées avec de l’eau pure. Elle est généralement décrite comme petite ou mince avec de longs cheveux blonds ou brun clair, qu’elle a tendance à faire avec des peignes dorés ou argentés tissés à partir de rayons de soleil ou de lune.

LA XANAS DANS LA LITTERATURE ET LES MEDIAS:

  • L’écrivaine cubaine Daína Chaviano utilise le motif Xana dans son roman « L’île de l’amour éternel ». Lorsqu’un des personnages rencontre un Xana alors qu’elle se peigne les cheveux, le dialogue entre eux marque une tournure cruciale dans l’intrigue.
  • Les Xanas ont des enfants appelés Xaninos (singulier : Xanín), mais parce qu’ils ne peuvent pas s’en occuper (les Xanas ne peuvent pas produire de lait pour nourrir leurs bébés), elles prennent généralement un bébé humain de son berceau et y mettent plutôt leur propre enfant féerique. La légende des Xanas peuvent en ce point être associée à celle des Changelings irlandais. La mère humaine réalise ce changement lorsque le bébé grandit en quelques mois seulement. Afin de démasquer le Xanín, il faut mettre des pots et des coquilles d’œufs près du feu, et, si le bébé est un changeur, il s’écrira : « Je suis né il y a cent ans, et depuis lors, je n’ai pas vu autant de coquilles d’œufs près du feu ! »
  • On peut retrouver le mythe du Changeling dans le troisième épisode (« Black Stockings ») d’une série disponible sur Amazon Prime « Mythes et croyances » issue du podcast « LORE » d’Aaron Mahnke.

Pour résumer cet épisode : On se transporte en Irlande, en 1895, où on aborde le mythe des Changeling; ces fées démoniaques qui, selon le folklore européen, enlevaient les gens pour ensuite prendre leur place et s’immiscer dans l’entourage de la victime. C’est ce qui arriva à Bridget Cleary. Affligée d’une simple bronchite, son mari Michael était convaincu que sa femme n’était plus elle-même et décida de prendre les grands moyens. Toujours aussi habilement amené et expliqué, cet épisode nous en apprend beaucoup plus sur cette croyance en faisant un parallèle avec un événement semblable survenu en 2009.

DANS LA TRADITION :

L’origine du mot asturien Xana n’est pas claire, bien que certains érudits le considèrent comme une dérivation du nom latin de la déesse Diane. Les références à l’endroit où vivaient les Xanas mythologiques sont encore courantes dans les toponymes asturiens. Ils apparaissent également dans la mythologie galicienne (Portugal) et cantabrique orientale (Espagne-Anjanas).

La Principauté des Asturies est une région du nord-ouest de l’Espagne. Elle est connue pour sa côte accidentée, ses montagnes, ses sites religieux et son architecture médiévale.

Une Xana peut être un esprit bénéfique, offrant « l’eau d’amour » aux voyageurs et des récompenses d’or ou d’argent à ceux qui sont jugés dignes par un jugement indéfini. Leurs voix hypnotiques peuvent être entendues pendant les nuits de printemps et d’été. Ceux qui ont une âme pure et qui entendent la chanson seront remplis d’un sentiment de paix et d’amour. Ceux dont l’âme n’est pas pure sentiront qu’ils sont étouffés et pourront être fous.

Les Xanas sont généralement représentés de l’une des deux façons suivantes. Dans l’un d’eux, ils apparaissent comme de jeunes belles filles aux longs cheveux blonds. Cette image est généralement associée aux Xanas qui possèdent un trésor ou à ceux qui sont sous un sort. En revanche, dans les contes dans lesquels les Xanas volent des enfants et entrent dans les maisons pour mordre ou voler, les Xanas sont petits, minces et de couleur foncée.

OÙ LES RENCONTRER :

Pour en apercevoir, rien de tel qu’une longue balade près des grottes espagnoles. Elles raffolent des baignades alors n’hésite pas à t’asseoir près d’une fontaine pour les y retrouver.

Cependant attention à ne pas te faire voler ton goûter. Certains Xanas attaquent également les gens et volent leur nourriture.

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Les Pixies sont des créatures légendaires du folklore britannique, censées être très répandues dans les landes du Devon et des Cornouailles, d’où l’idée d’une origine celtique pour le mot et la croyance. Apparentées aux Aos Sí d’Irlande et d’Écosse, les Pixies sont des lutins censés habiter des sites antiques – cercles de pierres, tumulus, dolmens, forts circulaires, pierres debout.

LE PIXIE DANS LA LITTERATURE :

  • Ils sont souvent mal habillés ou carrément nus. L’absence de mode fut soulignée par l’écrivain fantastique Rachael de Vienne, en ce sens que les Pixies sont généralement nus, même s’ils sont sensibles à la nécessité d’une couverture. Dans le livre de Mme de Vienne, le personnage principal, un enfant de Pixie, se ravit d’un ruban fait avec la chemise de son père.
  • William Crossing note que les Pixies ont une prédilection pour les belles parures :
« En effet, une sorte de faible pour les beaux atours existe chez eux, et un bout de ruban semble en être […] très prisé . »
  • On dit aussi que les Pixies récompensent ceux qui leur accordent leur attention et qu’ils punissent les humains qui ne s’intéressent pas à eux. Thomas Keightley en donne des exemples. Par leur présence, ils apportent des bénédictions à ceux qui les aiment. Les Pixies sont attirés par les chevaux, les montant pour le plaisir et entortillant des boucles dans la crinière de leur monture.
Ce sont de « grands explorateurs connaissant bien les grottes de l'océan, les sources cachées des ruisseaux et les recoins du pays ».
  • Certains auteurs trouvent que les Pixies sont d’origine humaine, ou du moins « participent de la nature humaine », à la différence des fées dont la mythologie remonte à des esprits malins. Dans certaines discussions, les Pixies sont présentés comme étant des créatures sans ailes, semblables aux pygmées. C’est probablement une ajout tardif à leur folklore.
    Un érudit britannique, C. Spence Bate, affirma que
 « les pixies étaient évidemment une petite race et, d'après la grande obscurité des contes […] à leur sujet », qu'« ils avaient été une des premières races ».
  • Dans le livre de Samuel Drew sur l’histoire des Cornouailles, on trouve l’observation suivante :
« L'ère des Pixies, comme celle de la chevalerie, est révolue. Il se peut fort bien qu'il n'existe plus, à l'heure actuelle, de maisons qu'ils soient censés hanter. Même les champs et les voies qu'ils ont anciennement fréquentés semblent presque abandonnés. On entend rarement leur musique. »
  • L’Américain Samuel Minturn Peck qui, dans son poème The Pixies, écrit :
« ‘Tis said their forms are tiny, yet
All human ills they can subdue,
Or with a wand or amulet
Can win a maiden’s heart for you;
And many a blessing know to stew
To make to wedlock bright;
Give honour to the dainty crew,
The Pixies are abroad tonight. »
  • La poétesse anglaise de la fin du XIXe siècle Nora Chesson a résumé la mythologie des Pixies dans un poème intitulé The Pixies. Elle a rassemblé et mis en vers toutes les spéculations et fables à leur sujet. Elle met le doigt sur tous les aspects essentiels, y compris les ajouts plus modernes. Les Pixies sont « entre deux », ni maudits par Dieu ni particulièrement bénis. Ils font ce à quoi on ne s’attend pas, ils bénissent le pays. Ce sont des créatures de la forêt que les créatures sauvages trouvent attirantes et non menaçantes. Ils aiment les humains, qu’ils prennent parfois pour compagnons. Ils sont presque sans âge. Ils sont ailés et volent de lieu en lieu.
« Have e’er you seen the Pixies, the fold not blest or banned?
They walk upon the waters; they sail upon the land, 
They make the green grass greener where’er their footsteps fall,
 The wildest hind in the forest comes at their call.

 They steal from bolted linneys, they milk the key at grass,
 The maids are kissed a-milking, and no one hears them pass.
 They flit from byre to stable and ride unbroken foals,
 They seek out human lovers to win them souls.

The Pixies know no sorrow, the Pixies feel no fear, 
They take no care for harvest or seedtime of the year;
 Age lays no finger on them, the reaper time goes by
The Pixies, they who change not, grow old or die.

The Pixies though they love us, behold us pass away,
 And are not sad for flowers they gathered yesterday,
 To-day has crimson foxglove.
 If purple hose-in-hose withered last night
To-morrow will have its rose. »

DANS LA TRADITION :

Selon la tradition, les Pixies sont de petite taille et ont une apparence enfantine, ils aiment danser et se battre. Toutes ces caractéristiques sont des conventions de l’ère victorienne et ne font pas partie de l’ancien folklore.

L’origine du nom Pixie est incertaine. Certains auteurs prétendent qu’il vient du terme dialectal suédois pyske, « petite fée ». D’autres contestent cette hypothèse, affirmant qu’en raison de l’origine cornouaillaise des Pixies, il est plus probable que le terme soit d’origine celtique même si l’on ne lui connaît aucun ancêtre direct.
Le folklore des Pixies semble être antérieur à l’arrivée du christianisme en Grande-Bretagne. À l’ère chrétienne, ces lutins furent parfois présentés comme étant les âmes des enfants morts sans avoir été baptisés. Vers le milieu du XIXe siècle, les Pixies furent associés aux Pictes, lesquels peignaient ou tatouaient leur peau de motifs en bleu, pratique que l’on retrouve parfois chez les Pixies. Cette association est encore faite par des auteurs contemporains mais le lien n’est pas établi et l’étymologie est douteuse. Certains chercheurs du XIXe siècle ont associé les Pixies au Puck, créature fabuleuse parfois décrite comme étant une fée. Le terme Puck est toutefois d’origine incertaine.
Le nom « Pixies » pourrait cependant avoir une origine scandinave ou baltique.

Avant le milieu du XIXe siècle, les Pixies et les fées étaient pris au sérieux dans nombre de villages de Cornouailles et du comté de Devon. Les livres consacrés aux croyances de la paysannerie sont remplis de manifestations de Pixies. Certains lieux portent le nom des Pixies par exemple dans le Devon, près de Challacombe, un amas de rochers porte le nom des Pixies qu’on dit habité par ces derniers. Dans certaines régions, la croyance en l’existence des fées et des Pixies persiste encore.
Dans les légendes associées à la région du Dartmoor, les Pixies se déguisent en paquet de chiffons pour attirer les enfants dans leurs jeux.

À Buckland St Mary dans le Somerset, les fées et les Pixies se sont livré bataille. Les Pixies, victorieux, se rendent encore sur le lieu de l’affrontement tandis que les fées l’auraient quitté après leur défaite.

La « fête des Pixies », qui se tient en juin de chaque année dans la ville de Ottery St Mary dans le Devon, a inspiré à Samuel Taylor Coleridge son poème Song of the Pixies.

OÙ LES RENCONTRER :

En Bretagne, en Cornouaille ou encore en Angleterre tu pourras les apercevoir. Certains peuvent être attiré vers toi à l’idée de t’aider dans des tâches ménagères. Les Pixies sont serviables à l’égard des humains solitaire. Les veuves sont les premières bénéficiaire de leur précieuse présence.

Toutefois prends garde si tu est plus jeune ou loin de chez toi. On dit de certains Pixies qu’ils volent les enfants ou égarent les voyageurs.

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Le faune est une créature légendaire de la mythologie romaine. Il est proche des satyres de la mythologie grecque.

Les faunes fils ou descendants de Faunus, troisième roi d’Italie, lequel était, disait-on, fils de Picus ou de Mars, et petit-fils de Saturne. Cependant, les poètes prétendent qu’on entendait souvent la voix des faunes dans l’épaisseur des bois. Quoique demi-dieux, ils n’étaient pas immortels, mais ne mouraient qu’après une très longue existence.

Les faunes avaient, entre autres propriétés, celle de féconder les troupeaux et de les défendre contre les loups ; ils étaient associés à l’idée de riches récoltes, car ils étaient souvent représentés avec des grandes cornes d’abondance.

LE FAUNE DANS LA LITTERATURE :

Compagnons de Bacchus, le dieu du vin, les faunes sont des êtres à la sexualité débordante qui poursuivent les nymphes à travers la campagne. Habiles musiciens, ils aiment jouer à la flûte des airs entraînants. Mi-hommes, mi-bêtes, ils se situent à la frontière entre les mondes civilisé et sauvage. Symbolisant le « paganisme joyeux », ces personnages ont permis aux artistes occidentaux depuis la Renaissance de réaliser des scènes audacieuses sous couvert de références à la mythologie antique.

LITTERATURE :

  • Le poète Stéphane Mallarmé fait d’un faune l’objet d’une de ses œuvres : L’Après-midi d’un faune (adaptée en musique par Debussy). En 1912, Vaslav Nijinski créa une chorégraphie sur cette musique où il danse lui-même le faune. Cette création des Ballets Russes de Diaghilev, avec des décors et des costumes de Léon Bakst, fit un certain scandale à l’époque. La chorégraphie a été reprise en 1980 par Rudolf Noureev.
  • Nathaniel Hawthorne dans son dernier roman « Le faune de marbre » évoque la figure du faune par le biais de son héros Donatello. C’est après avoir vu durant une exposition le faune de Praxitèle qu’il décide d’écrire sur cette figure.
  • Le poème « Le faune » de Paul Verlaine met également en scène un faune rieur, vu comme symbole d’un mauvais présage :
"Un vieux faune de terre cuite
Rit au centre des boulingrins,
Présageant sans doute une suite
Mauvaise à ces instants sereins

Qui m’ont conduit et t’ont conduite,
– Mélancoliques pèlerins, –
Jusqu’à cette heure dont la fuite
Tournoie au son des tambourins. »
Paul Verlaine

 
  • Homme dont l’apparence ou le comportement érotique évoque cette divinité sont décrits par Walter Scott et traduit de l’anglais par Alexandre Dumas en 1820 :
« À côté de l’écu se tenait son écuyer, singulièrement travesti, en faune ou en quelque autre être fantastique, selon le goût de son maître et le rôle qu’il lui plaisait de prendre pendant la joute »
Walter Scott
  • Dans le livre « Le Dieu dans l’ombre » de Megan Lindholm, (pseudonyme de Robin Hobb), le faune incarne la définition type : un homme-bouc très porté sur les relations charnelles et usant de la nature. Présent essentiellement dans la deuxième partie du roman.

CINEMA :

  • Dans le film de Guillermo del Toro, « Le Labyrinthe de Pan », sorti en 2006 et gagnant de trois Oscars, le maître du labyrinthe est un faune et est associé à Pan.
  • Dans « Le Monde de Narnia » inspirée par la série de romans de l’écrivain C. S. Lewis, James McAvoy interprète le faune M. Tumnus.
  • Le film d’animation français « Mune : Le Gardien de la Lune », sorti en 2015, met en scène un personnage principal dont l’apparence s’inspire librement de celle des satyres, dans un univers de fantasy destiné à la jeunesse.

DANS LA TRADITION :

La procession des Luperques, prêtres-loups, lors de la fête des Lupercales le 15 février, lui était dédiée. C’était une fête pastorale de purification très ancienne célébrée, dans l’ancienne Rome, près d’une grotte et autour du mont Palatin, en l’honneur de Faunus Lupercus, dieu des Troupeaux.

Les luperques, prêtres de Faunus, sacrifiaient un bouc à leur dieu dans la grotte du Lupercal où, selon la légende, la louve avait allaité Romulus et Rémus, après avoir découvert les deux jumeaux sous un figuier sauvage situé devant l’entrée de celle-ci, avant qu’ils ne soient recueillis et élevés par le berger Faustulus et son épouse Acca Larentia, une prostituée surnommée lupa (en latin la « louve ») par les autres bergers de la région.

Mises en rapport avec le culte de Dionysos, les Faunes faisaient sans doute partie du cortège du dieu et sont représentés en état d’ivresse, en train de danser sous forme de « luron » ou d’« ivrogne », compagnons de Dionysos, plus proches du monde humain et bien détachés de leurs lointaines origines démoniaques.

OÙ LES RENCONTRER :

Dans les vergers et les bois italiens, près du Mont Palatin où encore caché dans la grotte du Lupercal.

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Le korrigan est une créature légendaire de Bretagne, comparable au lutin. Bienveillant ou malveillant selon les cas, il peut faire preuve d’une extrême générosité, mais est capable d’horribles vengeances. Ils sont décrits comme étant petits, noirs et velus, dotés d’une magnifique chevelure et d’yeux rouges lumineux, à l’aide desquels ils sont censés ensorceler les mortels et coiffés de chapeaux plats avec des rubans de velours. Pierre Dubois les décrit comme des nains cornus hauts d’une à deux coudées, aux pieds de boucs, aux sabots de fer et aux griffes de chat.

LE KORRIGAN DANS LA LITTERATURE :

  • Pierre Dubois attribue aux Kornikaned les bois, aux Korils, Courils, Corrics, Kriores, Kéréores et Kannerez Noz les landes, aux Poulpiquets les vaux, aux Teuz les prés, aux Boléguéans les tumuli, aux Hoseguéannets les cercles de pierres et aux Boudics, Boudiguets et Bouffon Noz les fermes. Mais la Bretagne connaît aussi des « Farfadets », « Duz », « Korrigs », « Kerrighed », « Komaudons », « Korandons », « Kormandons », « Kérions », « Ozégans », « Fomiquets » ou encore « Chorriquets ». Au fil du temps, toutes ces petites créatures jadis distinctes sont venues à être désignées sous l’unique nom de : Korrigan.
  • « C'est l'heure de se lever, de courir dans la vallée et d'effrayer les passants, la nuit nous appartient, évitez notre chemin, car nous sommes les korrigans. »

    G. Foucher , extrait de la chanson des korrigans du spectacle chanté pour marionnettes Barradig le Korrigan de Roc’h Trevezel, par la Cie. Coppelius.

  • « Poulpiquet est le nom donné, dans la légende, aux enfants des jolies korriganes qui, fils ou filles des affreux korrigans, exercent la laideur de leur père avec une effroyable prodigalité. Or, les clients du petit café nous ayant paru pour la plupart fort laids, nous avions baptisé le lieu de leurs rencontres "le café des Poulpiquets" qui devint ensuite, par abréviation "le Poulpiquet". »

    René Peter , Une saison avec Marcel Proust, Gallimard, collection « NRF », 2005

  • « J'ai paru au jour, sous les dehors bénins d'un chaton de deux mois. Bonnes gens ! vous m'avez recueilli, sans savoir que vous hébergiez le dernier démon de cette Bretagne ensorcelée. "Gnome", "poulpiquet", "kornigaret", "korrigan", c'est ainsi qu'il fallait me nommer, et non "Poum" ! »

    Colette , Poum.

DANS LA TRADITION :

« Korrigan » (du breton korr, nain, suivi du diminutif ig et du suffixe an tels que korr-ig-an, traduction littérale le nain-petit-petit. Au féminin, on trouve parfois une forme féminisée à la manière française, « korrigane », qui peut désigner une fée malfaisante. Bien qu’il soit connu comme « le lutin de Bretagne », le korrigan renvoie étymologiquement au nain (korr) et non au lutin.

On leur attribue les ronds de sorcières qu’on trouve parfois sur les prés ou dans les sous-bois. On dit qu’ils y font cercle pour danser à la tombée du jour. Au mortel qui les dérange, il arrive qu’ils proposent des défis qui, s’ils sont réussis, donnent le droit à un vœu mais qui peuvent, en cas d’échec, se transformer en pièges mortels menant tout droit en enfer ou dans une prison sous terre sans espoir de délivrance.

Dans la nuit du 31 octobre, on prétend qu’ils sévissent à proximité des dolmens, prêts à entraîner leurs victimes dans le monde souterrain pour venger les morts des méfaits des vivants. Cette tradition les rattache à la non moins celtique Halloween à l’origine fête de Samain; nouvel an celtique, devenue au fil des siècles et des religions la fête que nous connaissons aujourd’hui.

OÙ LES RENCONTRER :

Les contes les situent le plus souvent dans des grottes, les tumuli ou encore dans des dolmens. Mais ils hantent également les sources, les fontaines ou les landes du pays breton. Ils peuplent les forêts sur lesquelles ils veillent, notamment la plus connue d’entre elles, celle de Brocéliande.

L’hiver, comme les ours, les korrigans hibernent, pour ne se réveiller qu’aux beaux jours.

Mais attention à vous si vous croisez leur chemin : lorsqu’un être humain les dérange, les korrigans s’amusent à leur jouer des tours et à leur proposer des défis. Si vous réussissez le test, vous aurez peut-être droit à formuler un vœu, mais gare à vous !

En cas d’échec, vous risquez de vous retrouver dans un piège. Si on les considère comme responsables de certains maux comme du bazar dans les maisons ou des disparitions d’objets. Ils peuvent en réalité se montrer extrêmement bienveillants et capables d’une grande générosité.

Comment faire pour les repérer ?
Avancer en silence, et observer les alentours : en effet, on attribue communément aux korrigans les « ronds de sorcière » que l’on retrouve dans les prés ou en sous-bois (et qui sont en réalité un phénomène naturel dû à des champignons, que l’on appelle scientifiquement « mycéliums annulaires »).

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En faisant le tour du monde on s’aperçoit que ces esprits portent le nom de Will-o’-the-wisp en Angleterre, spook-lights ou ghost lights aux États-Unis. En France, ils portent l’appellation de feux follets (du latin ignis fatuus qui signifie feu bouffon). Sous quelque appellation que ce soit, ce sont des manifestations d’esprits émanant de défunts.

Ils apparaissent sous la forme de flammes bleutées et jaunâtres ; ils volent au-dessus du sol ou de l’eau. Mais, ils n’ont que l’apparence de flammes, car ils ne brûlent pas et ne produisent pas de fumée. Quelquefois, selon les écrits, ils ressemblent à des orbes de lumières.

La science nous donne en partie, une explication de leur présence : la décomposition des corps enterrés à même le sol dégageant du méthane crée ces feux follets. Ce phénomène est moins intense lorsque les défunts sont ensevelis dans un cercueil

LE LUMEROTTE DANS LA LITTERATURE :

On les relie les Lumerottes à la légende de Jack O’Lantern en Angleterre :

  • D’après le Dictionnaire étymologique de Douglas Harper, l’expression anglaise jack-o’-lantern serait apparue vers 1660 pour signifier le « garde de nuit », « le veilleur » et était utilisé dès 1670 comme variation locale de will-o-the-wisp dans le sud ouest de l’Angleterre.  On ne dispose toutefois aucune source écrite pour ces termes. La légende étant si ancienne qu’elle aura été transmise oralement.
  • Il est probable qu’à l’origine, un jack-o’-lantern, désignait simplement un feu follet. Abel Boyer notait par exemple dans son Dictionnaire royal francois-anglois : « Jack with a Lantern… un feu follet, comme une sorte de météore ».
  • M. Lescallier donne une description similaire dans son Vocabulaire des termes de marine anglois et françois : « Jack with a lantern, voy. Saint Elme’s fire ». Le feu de Saint-Elme est un phénomène physique, se produisant dans certaines conditions météorologiques, qui se manifeste par des lueurs apparaissant surtout aux extrémités des mâts des navires et sur les ailes des avions certains soirs.

La recherche nous donne des aspects plus scientifique et nous expliquent que les feux follets sont de petites flammes dues à la combustion spontanée à l’air libre d’émanations conjointes de gaz contenant du méthane et du phosphore, émis par la décomposition de matières organiques telles que des cadavres, d’où leur présence dans les cimetières : ceci expliquerait que le folklore ancien les voyait comme la manifestation d’esprits ou d’âmes venues de l’autre monde.

LE TOUR DU MONDE DU LUMEROTTE :

Selon les légendes, ce sont des esprits malins. Pour la religion catholique, ces feux follets sont des âmes condamnées puisqu’ils réclament des prières pour sortir du Purgatoire.

Dans de nombreuses régions, on retrouve cette interprétation : les Lumerottes sont les âmes tourmentées de personnes mortes tragiquement. Ainsi, en Argentine, les Luz Mala (signifiant Lumière méchante) sont des âmes errantes de défunts enterrés sans sacrement après leurs décès.

De même, les Chhir Batti (qui signifie Lumière de fantôme en kutchi) sont les âmes en peine des cadavres de régions inondées en Inde.

Cependant, dans d’autres parties du monde, les Lumerottes ont une autre version. En Australie, en Italie ou en Angleterre, ils égarent les voyageurs pendant la nuit.

Au Pays de Galles, ils annoncent la mort d’un proche. Ils adaptent leur taille en fonction de leur victime : plus ils sont grands, plus la future défunte sera âgée.

En ce qui concerne les pays nordiques comme la Suède, le Danemark et la Finlande, les Lumerottes indiquent l’emplacement de trésors. Néanmoins, quand les esprits disparaissent, alors, seulement les trésors pourront être déterrés.

Par contre, en Asie, ce ne sont pas des esprits car les Lumerottes sont des flammes produites par les kitsune. D’ailleurs, sur leurs représentations les feux follets entourent les kitsune. Malgré tout, il arrive parfois que ces esprits soient également associés aux cimetières.

OÙ LES RENCONTRER :

Près des marais, des petits lacs mais encore dans les cimetières. Les Lumerottes peuvent apparaitre à n’importe qui si nous nous promenons la nuit, au bon endroit et au bon moment. L’apparition des Lumerottes est généralement très brève alors reste attentif !

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Les Sânzienes sont, dans la mythologie roumaine, de bonnes fées de la classe des « ieles ».

Les ieles sont des créatures féminines surnaturelles issues de la mythologie roumaine , répandues dans les superstitions, mais dont le profil précis ne peut être établi, en raison de l’incohérence du folklore ; cependant, la forme mythologique préférée est celle des fées vierges, avec une grande force de séduction et des pouvoirs magiques, cumulant les attributs des Nymphes , des Naïades , des Dryades , et un peu des Sirènes . Ils ressemblent aux créatures Samodiva de la mythologie bulgare.)

La Roumanie célèbre la Sanziene (également connu sous le nom de Dragaica), le 24 juin, une tradition païenne qui coïncide avec la fête orthodoxe de la naissance de Saint Saint Jean-Baptiste. Aussi, le 24 juin marque le milieu de l’été et célèbre la nature et la fécondité.

LA SANZIENE DANS LA LITTERATURE :

  • L’ethnologue roumain Marcel Lutic a expliqué pour la publication locale Mediafax que les Sanzienes…

"sont considérées comme les fées des champs, donnant des pouvoirs spéciaux aux fleurs et aux mauvaises herbes, qui sont transformées en herbes médicinales autour de la célébration du 24 juin. Ce n'est pas un hasard si toutes les plantes cessent de pousser après le jour de Sanziene. ”

DANS LA TRADITION :

  • Contrairement aux Rusalii, qui sont de mauvais êtres fantastiques, les Sanziennes sont considérées comme de bonnes fées. Cependant, elles peuvent se transformer en forces mauvaises si ce jour n’est pas respecté, et ils peuvent déclencher des tempêtes et apporter de la grêle, laissant le champ sans récoltes et les fleurs sans remède. Le 24 juin est un jour de repos et personne ne doit faire de travail physique ce jour-là.
  • Selon la croyance populaire, les cieux s’ouvrent la nuit de la veille de Sanziene et les Sanzienes commencent à danser et à chanter. La nuit est magique, le monde au-delà entrant en contact avec ce monde. Pour effrayer les mauvais esprits, les gens allument de grands feux dans certaines parties de la Roumanie et, dans certains villages, ils se promènent même autour de la maison et des champs avec des torches allumées.
  • Selon une autre tradition, le matin de Sanziene , les gens faisaient des bouquets de fleurs du même nom (Sanziene – le gaillet de la Dame), faisaient des couronnes et les jetaient sur le toit. On croyait que la personne aurait une longue vie si la couronne restait sur le toit. De plus, si la personne jetant la couronne de Sanziene sur le toit est une fille et que la couronne reste sur le toit, cela signifiait que la fille devait se marier cette année-là. Aussi, pendant la nuit précédant Sanziene, les femmes confectionnent des couronnes avec les mêmes fleurs, et les placent sous leurs oreillers pour rêver à leur futur mari. Les gens faisaient aussi des couronnes avec les fleurs cueillies ce jour-là, ou ils les reliaient en forme de croix, et les apportaient à l’église où elles étaient sanctifiées. Ensuite, ils les ramenaient à la maison et les gardaient pour diverses pratiques magiques, notamment le traitement des maladies et la peur du mal.
  • Des foires sont également généralement organisées ce jour-là, dans plusieurs régions de Roumanie. Dans le passé, c’était une bonne occasion pour les jeunes hommes et femmes de se rencontrer, dans l’espoir de se marier. Certaines des foires les plus célèbres de ce type étaient généralement organisées à Buzau, Focsani, Campulung Muscel, Buda, dans le comté de Vrancea, Ipatesti, le comté d’Olt, Pitesti, Crabunesti, le comté d’Olt et Brosteni, le comté de Mehedinti. La foire la plus connue est la foire des filles sur la montagne Gaina.
  • Drăgaica est un rituel d’origine agraire, pratiqué le 24 juin à travers la Munténie , la Moldavie et l’ Olténie , à proximité du solstice d’été. Le rituel vise la prospérité et la protection des cultures, en particulier des céréales. Cette fête coïncide avec la fête chrétienne de la Nativité de Saint-Jean-Baptiste . La tradition veut que ce jour-là personne ne travaille car ce jour-là c’est l’été, et le Soleil joue dans le ciel ou s’immobilise à midi.

    Dragaica est célébrée avec une danse exécutée par un groupe de 5 à 10 filles, dont l’une est choisie comme Dragaica. Elle est habillée en mariée et parée d’épis de blé, tandis que les autres filles s’habillent de blanc, portent sur leur visage une vague dans laquelle se prennent des fleurs de sânziene , et dans leur main elles tiennent une faux. Une fois établie, la procession de Drăgaica commence dans le village et dans les champs. Aux arrêts, notamment aux carrefours, les filles s’assoient en cercle, chantent et exécutent une danse de saut en hauteur dont les mouvements dessinent une croix.

    On dit que Dragaica fait mûrir les fruits plus rapidement, les protégeant de la détérioration et de la pourriture. Ailleurs, cette fête porte le nom de Sânziene , mais aussi plusieurs significations.

    La chérie peut aussi désigner la fleur jaune appelée scientifiquement Galium verum , ou sânziana , qui fleurit généralement pendant le rituel. Si les fleurs ne sont pas épanouies, c’est mauvais signe, cela signifie que quelque chose a perturbé le développement de l’année, ou que des personnes ont dérangé les fleurs.

OÙ LES RENCONTRER :

Selon la croyance populaire, les Sanziennes vivent dans des forêts ou des champs inexplorés par les humains. Ils flottent dans les airs ou marchent sur le sol dans la nuit du 23 au 24 juin en dansant et en chantant.

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Dans la mythologie grecque, Thétis

( Θέτις ) est une Néréide, fille de Nérée et de Doris. Elle ne doit pas être confondue avec sa grand-mère Téthys, une divinité marine primordiale. Elle est la mère du héros Achille.

Cette nymphe marine est mariée contre sa volonté à Pélée, roi de Phthie en Thessalie, de qui elle a sept fils. Six meurent lors des tentatives de les rendre immortels en les plongeant dans le feu pour les défaire de leur nature mortelle. Six n’y résistent pas, Achille, le septième, est sauvé par son père. Par la suite, elle se consacre à son fils, tentant de le préserver (en le plongeant dans le Styx pour le rendre invulnérable) et en l’empêchant de partir pour Troie où elle sait qu’il mourra (selon un oracle consulté à sa naissance).

 

Thétis n’était généralement pas vénérée comme une déesse par le clergé ; une exception se trouve en LaconiePausanias mentionne l’existence de prêtresses de Thétis à l’époque archaïque. Un culte y était centré sur une image de culte en bois de Thétis.

Farfarelli vient de fade signifiant fée, mais leur nom n’a finalement que peu de rapport avec elles. Les Farfarellis font plus songer à des lutins, mais qui sont des esprits des bois. Toutefois, il en existe dans d’autres environnements. Ce sont des créatures habitants sur les terres italiennes, dans les montagnes, les plaines, les forêts. Toutefois certains quittent leurs bois et s’installent dans une maison. Ils y deviennent alors l’esprit de la maison et aident les habitants à l’entretenir, mais aussi pour travailler les champs et veiller sur les troupeaux.

Ils sont représentés comme des petits hommes bruns, d’un demi mètre, ridés. Ils sont souvent nus, mais parfois portent de vieux habits foncés, fripés, usés.

En échange de leurs services, les Farfarellis ne demandent qu’un bol de crème ou du lait avec du gâteau au miel. Ils ne demandent pas plus et se vexent si on se montre trop généreux avec eux.

LE FARFARELLI DANS LA LITTERATURE :

  • On peut retrouver les aventures des Farfarellis dans l’ouvrage : La grande encyclopedie des elfes, Pierre Dubois.

Certains récits tentent de les diaboliser, les présentant comme des diablotins, endormant les dames, les surprenant dans leurs lits et jouant divers tours. Le plus souvent ces récits ont servi de prétexte pour justifier la naissance de bâtards ou pour se dédouaner de faits.

DANS LA TRADITION :

On raconte que les Farfarellis cachent leurs trésors dans le creux des chênes au pied des arcs-en-ciel.

Très malicieux et un brin fantasque, le Farfarelli est surtout un petit voleur incontrôlable qui collectionne les petits objets que les humains laissent traîner sur son passage. D’où les mystérieuses disparitions de clés, clous et autres boutons… Ils entrent la nuit dans les maisons, puisent dans la bière, tournent le lait, enduisent de beurre ou de savon noir les marches d’escaliers, écoutent et répètent les secrets qu’ils surprennent, dissimulés sous les lits.

Leur comportement, semblable à celui de tous les esprits, est donc imprévisible, et il faut prendre grand soin de ne pas les offenser car, nous l’avons déjà dit, un serviable Farfarelli se change facilement en dangereux Horla.

OÙ LES RENCONTRER :

Un Farfarelli peut marcher sans faire plus de bruit que ne le ferait un oiseau et être aussi invisible qu’un brin d’herbe parmi les fougères. La seule façon d’apercevoir un Farfarelli, c’est par le reflet du soleil ou de la lune sur le pommeau d’argent de sa canne.

Les Farfarellis alternent de longues périodes d’hibernation profonde, pouvant atteindre plusieurs mois voire des années dans certains cas exceptionnels dus à des chocs sentimentaux (le Farfarelli est très sentimental, attaché aussi bien à ses habitudes qu’à la maison qu’il occupe et à ses habitants), avec des périodes de suractivité au cours desquelles il récupère un peu tout ce qu’il trouve pour sa « collection personnelle » ou sa consommation personnelle.

Les Farfarellis préfèrent vivre non loin d’une habitation, en général sous la terre car ils ne sortent que rarement au grand jour, les caves étant leur lieu d’habitation privilégié. Les Farfarellis vivent habituellement seul ou en couple, mais il est arrivé que certaines communautés d’une vingtaine d’individus se développent dans d’anciennes mines désaffectées ou dans de vieilles fabriques abandonnées. Ils vivent dans des galeries qu’ils creusent eux-mêmes.

Si vous voulez une astuce pour savoir si votre maison abrite un Farfarelli, mettez peu de farine sur le sol, le farfadet y laissera ses traces de pas ou la balayera.

Si vous voulez vous en débarrasser, offrez-lui des vêtements neufs. Vexé, il partira non sans avoir mis votre demeure sans dessus dessous.

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Les nains s’appellent Zwerc en vieux haut-allemand qui est la plus ancienne forme écrite de la langue allemande. L’étymologie est incertaine. Elle a été rapprochée au norvégien dverskot « maladie animale », et au sanskrit drva « faiblesse, maladie », issus de l’indo-germanique dhuer « dégât ». Une autre étymologie possible est le sanskrit dhvaras « être démoniaque ». Autrement, une autre proposition est l’indo-germanique dhreugh, qui a donné les mots allemands Traum « rêve », et Trug « tromperie ». Ainsi une signification proposée pour le nom germanique des nains est « image trompeuse ».

Dans la mythologie nordique, les nains sont des créatures vivant sous terre, dans les pierres ou les montagnes. Ils sont mentionnés dans les Eddas et les sagas nordiques et se caractérisent par leur habileté, surtout en tant que forgerons, et possèdent parfois des pouvoirs magiques et une grande sagesse. Les nains sont responsables de la fabrication de la majorité des attributs divins, mais demeurent parfois opposés aux dieux.

À l’origine, ils n’étaient pas décrits de petite taille, cette caractéristique est apparue dans les sagas tardives. La croyance en des nains caricaturaux, de petite taille et généralement malins et mystérieux, est restée dans le folklore populaire germanique après la christianisation.

LE ZWERC DANS LA LITTERATURE :

  • Régis Boyer a étudié de près la pensée religieuse des anciens germano-scandinaves, et note que le culte des morts et des ancêtres est à la base de toutes les autres croyances. Pour lui, « les nains semblent avoir été les morts, comme le suggère l’étymologie de dvergr (“Tordu”), puisque les défunts étaient inhumés en position fœtale ».
  • Claude Lecouteux rejoint cette analyse. Les géants et le petit peuple sont liés à la mort, aux revenants et au double. Le vieux norrois attribue d’ailleurs aux nains des noms tels que « Trépassé » et « Cadavre », aux côtés d’autres comme « Tordu », « Bossu », « Menuisier » et « Trompeur ». Pour une partie des chercheurs, les nains sont, ainsi qu’un grand nombre de créatures et de dieux mythologiques, issus de la personnalisation de forces naturelles. Claude Lecouteux suppose qu’ils étaient originellement des « esprits » liés à la terre et aux tertres, lesquels ont revêtu une forme humanoïde dans la mythologie nordique.
  • La Völuspá dénombre une soixantaine de nains dont la moitié vivent sous terre, le reste dans les pierres ou un tertre.
  • Dans le poème eddique Alvíssmál, le nain Alvíss explique à Thor qu’il vit dans la terre, sous une pierre.
  • Dans le poème scaldique Ynglingatal (strophe 5) ainsi que dans la Saga des Ynglingar de Snorri (qui paraphrase le poème), un nain attire le roi suédois Sveigdir dans une pierre.

DANS LA TRADITION :

D’autres théories plus rares et plus anciennes citent Héphaïstos, dans la mythologie grecque, qui est figuré comme nain dans ses plus anciennes représentations, peut-être influencées par les dieux égyptiens Bès et Ptah. En raison de ses activités d’artisan et de forgeron, il a été rapproché des nains germaniques par Lotte Motz. Mais les étymologistes voient dans les nains de la mythologie nordique et des croyances populaires une « collectivité » ou un « peuple », le lien entre Héphaïstos et les nains germaniques est également contesté du fait qu’aucun d’entre eux n’est boiteux.

OÙ LES RENCONTRER :

Cette idée que les nains vivent sous la terre et les montagnes est profondément inscrite dans les croyances nordiques. Ceci est attesté dans les kenningar des XIe et XIIe siècles ainsi que dans les sagas des XIIIe et XIVe siècles. L’expression en vieux norrois pour « écho » est dvargmáli, ce qui confirme l’idée des nains gisant dans les montagnes. Des sagas tardives expliquent que pour attraper des nains, il faut attendre qu’ils surgissent de leurs pierres.

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ART BOOK

« Chamane Urbaine »

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